dimanche 4 avril 2010

hawleylujah brothers !!

J'ai entendu la voix de Dieu le 11 février 2010. Ou du moins s'il y a quelqu'un la haut, il doit avoir la voix de Richard Hawley. Le cadre est idéal pour le concert: L'Alhambra, une salle modeste de 500 personnes, circulaire. Si j'écrivais dans Version Femina, je dirais que l'endroit est intimiste. En première partie, un sosie de Romain Duris nommé Gaspard Royant, seulement accompagné d'un pianiste réalise ma foi une performance plutôt convaincante, enchainant des ballades pop bien construites, particulièrement une (dont j'ai oublié le titre) qui pompait la mélodie du "mother's little helper" des Stones , et une autre avec une fille approximativement âgée de 12 ans pour un duo façon "anyone else but you". Après ce plaisant amuse-bouche, le plat de résistance...Il débarque d'un pas trainant, l'air impassible; il est plus épais que je ne l'aurais cru. Le genre de gars à coté duquel n'importe qui semble un petit garçon. Arrivent les premiers mots de "as the dawn breaks"...Mais p*** de p***, à qui a t-il vendu son âme pour avoir une telle voix ? Même ses ronflements ou ses raclements de gorge doivent être merveilleux à entendre. Les premières chansons sont délivrées avec une ferveur impressionnante. Le public, exemplaire, écoute religieusement. Le son est irréprochable.Le premier choc arrive avec "ashes on the fire": j'ai l'impression que je vais m'effondrer tellement c'est beau . Je ne sais plus trop pourquoi mais Hawley, impassible jusqu'ici se fend d'un sourire. Immédiatement la foule rugit et part dans une longue ovation en plein milieu du show (comme lorsqu'il était passé à Taratata d'ailleurs) .Enfin déridé et à l'aise, Hawley livre laconiquement une anecdote sur la gestation d'une chanson de son dernier album, "for your lover give some time": "basically, i wrote this song for my wife because i wanted to have a shag with her". On est gâtés, en plus de l'intégralité du dernier album, Hawley n'a pas choisi ses chansons les plus dégeus de son répertoire, toutes impeccablement interprétées: "coles corner" (ce morceau mes aieuls ce morceau) "run for me" et son crescendo hallucinant (j'aurais presque envie de me marier juste pour avoir cette chanson à la cérémonie), "oh my love" et son final dément, "lady solitude"...

Entre deux ballades, Hawley s'autorise quelques incursions vers un rock débridé façon Neil Young période "rust never sleeps". Sur "soldier on", comme possédé, il martyrise impitoyablement son vibrato: saisissant spectacle, croyez moi.

Hawley chante avec la modestie et l'assurance tranquille de celui qui sait que sa musique parle pour lui. Pour situer jusqu'où va son absence d'arrogance, disons quand même qu'il a invité sa mère à le rejoindre sur scène à un concert au Royal Albert Hall, une des salles les plus connues d'Angleterre. Putain mais qui d'autre ferait ça aujourd'hui ? (regardez cette vidéo, surement une des choses les plus adorables que j'ai vues dernièrement.
Après une reprise du "crawfish" d'Elvis, Hawley prévient qu'il est temps de se quitter. Il conclue avec une interprétation de "the ocean" qui relègue la version studio aux oubliettes et s'éclipse sous les vivats. Je braille comme une groupie "come back richard!!" en vain, on s'en doute. Ni "baby you're my light", ni "roll river roll", ni "i sleep alone" n'étaient au programme ; c'est pas très grave, je viens d'assister au meilleur concert de ma vie. ET DE LOIN !!! DE TRES TRES TRES TRES LOIN !!!

Alors si vous aimez Hawley, parlez en ! Portez la bonne parole à ceux que vous croisez ! Chantez partout sa gloire ! FAITES CONNAITRE AU MONDE LA GRANDEUR DE RICHARD HAWLEY !!

nb: Session de rattrapage au Bataclan ce 25 Mai.

Vianney G.

1 commentaire:

  1. Je passais sur le blog par curiosité, en me disant que c'était l'occasion de jeter un oeil sur les articles de nos comparses adlibiens.
    Je ne suis pas déçu pour deux raisons :
    1) Richard HAWLEY a effectivement une voix extraordinaire, et rien que pour l'entendre, ça valait le détour.

    2) T'as la critique dans le sang mon petit, c'est un bonheur de te lire. Tu caches bien ton jeu.

    Thibaud

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