lundi 31 mai 2010

Klaxons, Myths of the Near Future (2007)

Peu de groupes peuvent se vanter d’être à l’origine de la création d’un nouveau terme pour désigner leur musique. Pourtant, à la sortie de Myths of The Near Future en 2007, premier album des Klaxons, un journaliste du magazine britannique NME ne trouvera pas d’autres moyens pour définir le style de ces londoniens, qu’il qualifiera de « new rave ». Combinaison de rock, d’électro et de sonorités démentes, il est vrai que faire rentrer les Klaxons dans une case est particulièrement ardu…

Dès le début de l’album, le ton est donné avec « Two Receivers », qui s’ouvre sur un son saturé, lourd et orageux laissant penser à l’auditeur que le morceau va s’emballer et exploser. Et pourtant, ce sont des sonorités très claires, même cristallines qui vont prendre le relais et offrir un contraste plaisant à l’oreille. Puis une ambiance électronique vient entourer le morceau, avec la voix caractéristique de Jamie Reynolds et de ses compères. Le second titre, « Atlantis To Interzone », fait référence à la mythique cité perdue Atlantis, ainsi qu’à une nouvelle de William S. Burroughs parlant d’une micro-nation imaginaire d’Afrique. Encore plus que dans « Two Receivers », l’auditeur est pris dans une avalanche de sons, avec des sirènes de détresse, une voix de fond qui vient parfois hanter le morceau tandis que la guitare fait régulièrement son apparition pour rythmer la chanson et lui apporter un semblant de normalité.

Après cette entrée en matière assez explosive et originale, c’est le retour de sonorités un peu plus légères avec le tube « Golden Skans », son refrain captivant et les voix des membres du groupe se combinant en un chœur agréable, dans lequel on se laisse rapidement embarquer. Poursuivons avec le trop peu connu mais pourtant très entraînant « Totem on the Timeline », directement suivi par « As Above So Below » et ses guitares archi-saturées. « Isle of Her » n’apporte pas grand-chose à l’album, au contraire de "Gravity’s Rainbow", qui renoue avec des sonorités plus libérées et se laisse écouter avec plaisir. Après un morceau plus calme « Forgotten Works » vient le plus gros tube de l’album, « Magick », et son intro très réussie qui amorce une suite terriblement entraînante. Et effectivement, on n’est pas déçu, les alternances subites entre des parties instrumentales rapides et des passages plus posés et plus axés sur les voix rythment parfaitement le morceau et lui donnent toute sa vigueur.

Voici la fin de l’album avec une reprise très prenante de Grace, « It’s Not Over Yet », suivi par un des plus bizarres morceaux de cet album, « Four Horsemen of 2012 ».
C’est donc un ensemble aux sonorités assez expérimentales et osées que les 4 membres du groupe nous proposent, et sa qualité indéniable sera entre autres récompensée par le Mercury Music Prize, qui consacre le meilleur album britannique ou irlandais de l’année.

Après 3 ans sans album, un nouvel opus est enfin sur le point de voir le jour. Sa date et son nom sont encore incertains, mais les Klaxons ont d’ores et déjà mis en ligne un premier single intitulé « Flashover ». Le groupe semble s’orienter vers des sonorités plus rock avec davantage d’importance accordé à la guitare, ce qui n’est pas surprenant quand on sait que c’est Ross Robinson, un producteur américain de groupe de métal qui a supervisé cet album. Pas d’inquiétude cependant, le style bien caractéristique des Klaxons reste très présent, et ce premier morceau est vraiment bon, très rythmé et ne lasse pas, écoute après écoute. L’attente sera longue…


Franck A.

dimanche 30 mai 2010

I am Kind of Blue

Il y a quelques semaines je suis allée avec deux amis d’Ad’Lib au Caveau de la Huchette, lieu mythique du jazz, 5 rue de la Huchette à Paris. Sarah Morrow s’y produisait. Première femme à intégrer l’orchestre de Ray Charles, tromboniste de talent, c’était son avant dernier soir dans la capitale. J’étais ravie de voir autant de jeunes et moins jeunes prendre leur pied à écouter du jazz, une bouteille de vin sur la table, et à danser sur les compositions de l’artiste et sur leurs reprises jazzy. I Don’t Mean a Thing, My Funny Valentine,… j’étais aux anges !




D’habitude, les albums de jazz que l’on écoute sont des œuvres d’artistes plus que soixantenaires. On a du mal à s'imaginer qu’il existe encore des jeunes artistes de jazz aujourd’hui, puisqu’on en entend rarement à la radio ou lors de nos sorties étudiantes nocturnes. C’est sûr que si l’on veut faire de la tune, il vaut mieux faire un tube bien commercial comme il faut. Alors, forcément, le jazz passe à la trappe. Eh bien, c’est bien dommage, et je trouve ça énervant, triste, con, que l’on nous bassine les oreilles avec des chansons purement alimentaires de fashionistas que l’on ose appeler artistes aux dépens de musiques qui valent tellement plus la peine d’être écoutées ! Tout n’est pas à jeter dans ce qu’on peut entendre à la radio, mais… pas loin !

Décrottez un peu vos oreilles, prêtez votre cerveau à une expérience moins conventionnelle, et laissez-vous aller sur quelques derniers albums de jazz. Certains artistes de moins de 40 ans valent vraiment la peine d’être écouté.

Le trompettiste Alex Tassel par exemple. Fin avril, il sort un double CD, Heads and Tails (2010). Alex Tassel est de cette génération ballottée entre le jazz acoustique et le jazz fusion et électrique, moins accessible. L’acoustique, c’est le jazz que l’on peut vous faire écouter dans les classes de musique du collège, dont le plus grand album est sans doute Kind of Blue de Miles Davis ; l’électrique se réfère au jazz à la Herbie Hancock, des années 70. Avec le même groupe, Alex Tassel nous offre donc une première partie acoustique, et une seconde électrique. Attention, cependant, si vous écoutez bien son dernier album, Alex Tassel prend un malin plaisir à brouiller les pistes : il fait sauter les a priori sur le jazz acoustique, que l’on dit souvent plus profond ou intellectuel et donc moins entrainant que le jazz électrique, mais il donne aussi de la profondeur à ce jazz électrique très dansant.

Parmi les nouveaux, je vais vous donner un nom qui risque de vous surprendre : Hiromi. Oui, il s’agit bien d'une Japonaise !!! Le Japon est devenu une terre de prédilection pour les jazzmen en quête de reconnaissance, mais c’est aussi une terre connue pour porter des musiciens virtuoses. Ainsi Hiromi, pianiste japonaise de 30 ans, a commencé le piano à 6 ans et intégré la « Yamaha School of Music » à 12 ans ! Elle en est déjà à son 6e album de jazz, Place to be (2009). Lors de ses études dans la prestigieuse école de musique Berklee aux Etats-Unis, elle a eu la chance de rencontrer le pianiste de jazz Ahmad Jamal, qui la prend sous son aile et lui permet de faire la connaissance d’autres pointures du jazz. Ahmad Jamal a connu les grands succès commerciaux de Ella Fitzgerald, Louis Armstrong, Nat King Cole, etc., et a collaboré entre autre avec Herbie Hancock. Hiromi voit sa carrière dans le milieu du jazz décoller et elle enregistre avec Chick Corea, Stanley Clarke (un des plus grands bassistes du jazz, selon moi), Lenny White. En avril dernier elle a même donné un concert à l’Olympia, Paris, avec Ahmad Jamal en première partie ! Pour le plaisir, une vidéo d'un concert de Hiromi avec Chick Corea, http://www.youtube.com/watch?v=ZoGtLq9Qx24&feature=related et les liens de deux titres de jazz de Hiromi pour illustrer toute la diversité que le jazz moderne peut avoir, tantôt doux et nostalgique comme Desert on the Moon, http://www.youtube.com/watch?v=TVNAdwFFWjI&feature=related , tantôt swingant et surprenant à l'instar de Time Out http://www.youtube.com/watch?v=F4PlwgTNMDQ&feature=related.


Ensuite, pour les plus curieux, sachez qu’il existe toute sorte de jazz : jazz fusion, jazz électrique, afro-jazz acoustique, acid jazz, etc. Je vous encourage à vous initier au jazz, genre de musique auquel nous ne sommes pas formés. Les syncopes, les impros, l’accentuation des temps faibles, la recherche d’un phrasé personnel pour les chanteurs, l’abondance d’emprunts de tons que l’on peut y trouver, le swing et son fameux « chabada »,… Je m’arrête, je m’emballe. Bref, tout cela pour dire que je suis persuadée que vous prendrez très vite beaucoup de plaisir à écouter du jazz!

Pour ceux qui voudraient écouter du bon jazz en live à Paris, une seule adresse : http://www.caveaudelahuchette.fr/index2.html 5 rue de la Huchette, M° Saint Michel. Et n’oubliez pas de demander le tarif étudiant !


Diane H.

vendredi 14 mai 2010

Leçon de musique avec David Elfman et Tim Burton

Il fait partie de ces hommes qui œuvrent dans l’ombre : on ne le voit pas, et pourtant, sans lui, certains classiques du cinéma ne seraient pas ce qu’ils sont aujourd’hui. On ne le voit pas, mais on l’entend. Danny Elfman est un compositeur de talent, compositeur quasi attitré de Tim Burton; il a également composé des livrets pour bons nombres de grands succès d’Hollywood. Le générique de la série Les Simpsons, on le doit à Elfman. La BO de Mission Impossible en 1996, c’était lui. Celle de Men in Black I et II, c’était lui à nouveau. Spiderman, encore lui. Chicago, toujours lui. Hulk, Desperate Housewives, Hellboy II, Harvey Milk,…


On ne peut nier l’influence de la musique classique chez Elfman, comme chez bien des compositeurs modernes ou contemporains. Si la Symphonie Alpestre de Strauss a inspiré James Horner pour Star trek 3, si Maurice Jarre se laisse influencer par Sanson et Dalila de Camille Saint Saëns pour Lawrence d’Arabie, ou si John Williams pastiche Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinski pour Star Wars,

Danny Elfman fait appel aux valses de Strauss pour des moments romantiques ( Rachmaninov vient aussi régulièrement mettre son grain de sel) et les transforme à peine lorsqu’elles appuient les moments où le méchant semble pouvoir gagner : http://www.deezer.com/listen-723018 (Batman)


Très proche de Jerry Goldsmith, compositeur de la génération précédente et compositeur pour Alien, Star Trek films et série TV, Rambo et Basic Instinct entre autres, Elfman subit donc, au travers de Goldsmith, les influences de Smetana, Bartok,… Goldsmith était en effet formé à la composition classique au départ ! Tout se tient !



Mais ce qui m’intéresse particulièrement, c’est son travail avec et pour Tim Burton. Leur première collaboration remonte à 1985 pour Pee-Wee Big Adventure. Ce qui est assez drôle, c’est que le scénario de ce film décrit un monde typiquement « Tim Burtonien », … et pourtant Tim Burton n’avait fait que le réaliser, engagé par Reubens, l’auteur du scénario, qu’après le visionnage de Vincent, court métrage de Tim Burton, narré en vers et qui vous rappellera sans doute l’Etrange Noël de Mr.Jack esthétiquement parlant (je vous encourage à le visionner en Anglais ou même en Français ; la traductions des vers est étonnamment réussie !).



C’est en fait avec Beetlejuice que le compositeur et le réalisateur collaboreront véritablement sur la création d’un monde un peu fou. L’année d’après, en 1989, ils récidivent avec Batman, et l’on retrouve, en plus d’un Joker (Jack Nicholson) aux airs de Beetlejuice, quelques cellules musicales sautillantes au clavier typiques d’Elfman. Ecoutez plutôt le thème de Beetlejuice: http://www.deezer.com/listen-2177146

Et voici Clown Attack, de Batman : http://www.deezer.com/listen-722956


L’utilistation du triangle, du piano, des cordes et des voix (dont la partie pourrait être reprise aisément par des violons) est très spécifique dans toute l’œuvre de Danny Elfman : http://www.deezer.com/listen-1097352 , vous aurez reconnu le thème d’Edward aux mains d’argent. Voici l’autre musique ultra connue, reprise par bien des marques pour des publicités de parfums et cosmétiques (Chanel, pour n’en citer qu’une) http://www.deezer.com/listen-1097358 (Bon pour le plaisir, la vidéo^^ http://www.youtube.com/watch?v=F608ouen5C8 )

Dans The Corpse Bride, on retrouve ces voix en appui http://www.deezer.com/listen-788968 , semblables à des instruments http://www.deezer.com/listen-788996 .

Bien que l’instrumentation diffère, reconnaissez sa patte dans l’Etrange Noël de Mr.Jack http://www.deezer.com/listen-3113215



Pour le fun et pour la fin : voici 3 morceaux, de 3 films différents, portant tous le même titre : The Final Confrontation :

http://www.deezer.com/listen-1097364

http://www.deezer.com/listen-723026

http://www.deezer.com/listen-5522857

Alice, Edward, Batman,… mais dans quel ordre ? C’est en fait assez évident à trouver, parce que ces musiques, ces harmonies sont très différentes, même si des instruments, des cellules musicales trahissent la patte d’Elfman. Un véritable style apparaît sans s’imposer, sans paraître répétitif d’un film à l’autre. Alors, oui, certes, on souligne le talent de Tim Burton. On ne manque pas de souligner celui de Johnny Depp, son acteur fétiche. Mais on ne devrait pas oublier celui d’Elfman, qui sait valoriser ces films aux tonalités si variées et si différents les uns des autres bien que toujours servis par le même duo d’esprits géniaux. Il leur a donné ce petit quelque chose qui fait ce qu’on appelle « la marque Tim Burton ».


Diane H.



PS : Merci à la musique classique d’inspirer encore notre époque. Je suis intimement convaincue qu’il n’y aurait pas de créations musicales aussi variées dans tous les styles de musique confondus sans ces oeuvres que l’on regroupe hâtivement sous l’expression « musique classique ». Alors pour la route, Rachmaninov : http://www.deezer.com/listen-798954 pour les thèmes d’amour et Debussy: http://www.deezer.com/listen-552637 pour le subtil mélange des voix aériennes de ces sirènes.



lundi 10 mai 2010

Anecdotes du rock

Lucy, l’ancêtre de l’homme

Vous avez sans doute déjà entendu en cours de SVT le nom de « Lucy ». Pour rappel, il s’agit du nom qui a été donnée au fossile ancêtre de l’homme, qu’on a longtemps considéré comme le plus ancien et le plus complet jamais trouvé.
Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est pourquoi ce nom particulier a été choisi. En fait, le scientifique qui a découvert le fossile en 1974 était fan des Beatles, et il a donc décidé de le surnommer Lucy en référence à la chanson « Lucy in the Sky with Diamonds ». A noter que les initiales « LSD » ne sont pas une allusion à la drogue. C’est Julian Lennon, le fils de John, qui revenant de l’école, montra à son père un dessin représentant une de ses camarades de classe, Lucy, dessin intitulé par Jullian « Lucy in the sky with diamonds ».



Le pogo

Le pogo est un style de danse qui consiste, notamment lors d’un concert, à sauter de façon chaotique en bousculant les autres, et en suivant plus ou moins le rythme de la musique.
La légende raconte que c’est Sid Vicious, bassiste éphémère mais marquant du groupe punk des Sex Pistols, qui l’aurait inventé.
Lors de concerts auxquels il assistait, il aurait pris l’habitude de sauter sur place, afin de mieux voir le groupe sur scène. La foule l’aurait suivi spontanément, donnant naissance à cette danse particulière. Selon d’autres sources, il cherchait les autres membres du groupe perdus dans une salle de concert, et aurait sauté pour essayer de les apercevoir.



Decca, ou le label qui a refusé les Beatles

Même si cela semble incroyable aujourd’hui, l’histoire est authentique. A leurs débuts, alors qu’ils cherchaient une maison de disque, les Fab Four ont auditionné pour Decca. La maison de disque, peu convaincue par leur performance, a refusé de les engager.
Une décision dont le label aura tout le temps de se mordre les doigts, quand on sait le succès qu’ont ensuite eu les Beatles. Ils demeurent à ce jour les artistes ayant vendu le plus de disques au monde. Fort heureusement, Decca ne laissa en revanche pas filer les Stones qui restèrent chez Decca de 1963 à 1970.



Keith Moon, le batteur déjanté des Who


Keith Moon était bien connu pour sa consommation régulière de drogue et d’alcool
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Un soir, avant un concert, un type propose à Keith Moon d’essayer un tranquillisant, normalement utilisé pour… les chevaux. La moitié, lui dit-il, et il va planer comme jamais. Prenant cette remarque comme un défi personnel à son encontre, lui le grand Keith Moon, il n’hésite pas, et prend le tranquillisant…en entier !
Il s’écroulera pendant le concert, évanoui, et un batteur choisi au hasard dans la foule finira le concert à sa place.
Ce n’est qu’une des innombrables histoires qui tournent autour de lui, l’anecdote apparemment vraie selon laquelle il aurait envoyé une limousine dans une piscine en est un exemple.



London Calling, des Clash


Lors d’un concert des Clash en 1979, Paul Simonon, le bassiste détruisit sa basse en la fracassant contre le sol. Il imitait en cela Pete Townshend, guitariste des Who (encore eux !), qui était coutumier du fait au milieu des années 60, soit près de 15 ans plus tôt !
Pennie Smith, photographe de rock, a le temps de prendre un cliché du geste. L’image sera utilisée sur la pochette de l’album London Calling et deviendra une des photos les plus célèbres dans le rock. Aujourd’hui, la basse fracassée est exposée au Rock and Roll Hall of Fame, à New York.





Kinks : copiés ou copieurs ?


Les Kinks, groupe britannique formé dans les années 60, avait dans son répertoire de l’époque une chanson intitulée « stop your sobbing », qui fut reprise et réarrangée fin des 70’s par les Pretenders dans leur premier album. Les Pretenders obtinrent un grand succès avec cette chanson, et leur version devint plus connue que celle des Kinks ! A tel point que lorsque Ray Davies, toujours leader des Kinks demanda, peu après la sortie de l’album des Pretenders, aux autres membres du groupe de retravailler la chanson pour la jouer en concert, ils la jouèrent selon les arrangements des Pretenders … Comme si les Kinks faisaient une reprise des Pretenders.


Dans le même ordre d’idée, le premier album du groupe Van Halen contenait une reprise de « You really got me » des Kinks. Les jeunes de l’époque qui avaient l’occasion de voir les Kinks en concert dans les 80’s disaient : « ils font une reprise de Van Halen » !


Muddy Waters : le bluesman artisan


Il fut un des plus grands bluesmen de tous les temps, repris par nombre de groupes dans les 60’s, au premier rang duquel on trouve les Rolling Stones, dont le nom est d’ailleurs emprunté à un titre de Muddy Waters. Après leur premiers succès en Angleterre, les Stones décidèrent d’enregistrer un album dans les studios Chess de Chicago, label du grand Muddy. A leur arrivée dans les studios, ils tombèrent sur un type en train de refaire la peinture : le peintre, c’était Muddy Waters ! A cette époque, même s’il avait déjà composé la plupart de ses grands standards, il n’était pas encore célèbre et encore moins riche (de toutes façons, on ne devient pas milliardaire avec le blues …) et il arrondissait les fins de mois comme il pouvait ...


Chuck Berry : une orientation professionnelle réussie


La transition est toute trouvée avec Muddy Waters : à ses débuts, Chuck Berry hésitait entre deux carrières : celle de chanteur et celle de … coiffeur ! C’est Muddy Waters qui l’a convaincu de choisir la première alternative. Quand on consulte la liste interminable des standards du rock composés par le génial Chuck, et l’influence qu’il a eu sur les groupes rock des années 60 à nos jours (Les Stones en tête), ça fait frémir de penser que peut-être sans lui certains de ces groupes n’auraient pas vu le jour.


Jerry Lee Lewis : allumer le feu

Dans les années 50, le « killer », surnom d’un des pionniers du rock’n’roll, pianiste de son état, participait à des tournées avec ses contemporains rockers de l’époque : Little Richard, Chuck Berry entre autres. Un soir, très en colère de ne pas passer en vedette, c’est-à-dire en dernier et de précéder Chuck Berry qui avait cet honneur, il décida de produire un concert exceptionnel, alignant tous ses succès avec une énergie jamais vue, et finissant son show en incendiant son piano sur scène ! Du jamais vu à l’époque. A la sortie de son concert, il aurait fait une remarque du genre : on va voir ce qu’il va faire maintenant cet enc…, en parlant de Chuck.


Franck A.