jeudi 4 mars 2010

the la's ou l'art de la loose

Comment refuser le succès lorsqu'il vous tend les bras? Demandez la réponse aux La's; ce groupe culte du début des années 90 a produit un seul album (simplement intitulé the La's) traversé d'éclairs de génie avant de se saborder. The La's, c'était du Oasis en plus noir deux avant. L'attrait de ce groupe, c'est cette contradiction entre une formule pop relativement connue (mais qui ne sent jamais le recuit) et des textes à faire passer Lou Reed pour un gai pinson. Prenons "there she goes", un classique oublié. A priori, c'est une chanson aussi innocente qu'adorable. Et là, on jette un coup d'oeil aux paroles : "there she goes/pulsing through my veins/and i just can't contain/this feeling that remains".Venant de Mr.Propre Chris Martin, on pourrait éventuellement croire à une chanson d'amour; venant de l'héroinomane notoire qu'était Lee Mavers, le leader, on se doute du sens réel de cette chanson. Un autre tour de force est cette capacité à sonner aussi frais alors que le spectre des sixties plane de manière patente sur cet album (ils sont de Liverpool,ceci expliquant peut être cela). Cette évidence des compositions se retrouve dans des morceaux aussi immédiatement addictifs que "timeless melody", "doledrum" ou "feelin".Mais cette simplicité n'est qu'apparente. Mavers, comme tout surdoué obsessif, ne sera pas convaincu par la production de l'album (qui est pourtant nickel), décrète que l'album, en l'état, est une merde (oh l'idiot) et conseille aux gens de ne pas l'acheter...Et pis après?Ben plus rien...C'est bien dommage qu'ils en soient restés là, on aurait eu un beau duel à trois avec Blur et Oasis.

Vianney G.

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