vendredi 5 mars 2010

27 janvier: les Artic Monkeys au Summum de Grenoble




Des expériences malheureuses m'ont appris ceci: jamais de bière avant un concert. Mon pote Joseph propose judicieusement de se chauffer au whisky (juste assez ; point trop n'en faut) . On boit donc. Puis direction le Summum. C'est une première partie bien molle du cul assurée par un groupe nommé the Mysterian Jets (ou est ce the Mystery jets? on s'en fout) pendant laquelle nous avons droit à un répertoire de chansons sirupeuses et sans imagination. Après des applaudissements syndicaux qui veulent plus dire "bon allez cassez maintenant" que "yaouh", c'est l'attente. Et surtout le placement. Ca joue des coudes .Plusieurs personnes sont évacuées avant le début du concert. Je tente avec succès un maul pénétrant. Bon point: je me retrouve à 5 mètres de la scène. Mauvais point : l'exercice physique m'a fait décuver et mon jean est au niveau des chevilles. Les quatre chevelus déboulent sur scène. Après de vagues salutations bredouillés (ah bon, ya un public?), "dance little liar" et "brianstorm" donnent immédiatement le ton d'un concert lancé sur les chapeaux de roue. Matt Helders (ce gars est le sosie d'Adam Sandler) est le plus démonstratif de loin. Il tape comme un enragé sur ses fûts, à qui il veut manifestement faire du mal. Le bassiste et le guitariste sont impassibles et appliqués. Turner a l'air de superbement s'ennuyer. Tout s'enchaine à vitesse grand V. Pas de respirations, pas d'impro (en ont-ils seulement les moyens?), rien ne sort des rails. Ce qui n'est à vrai dire pas très grave et correspond bien à leur répertoire de chansons nerveuses et concises. Il faut dire que les Monkeys n'ont jamais été de joyeux drilles. Donc, pour répondre à ceux qui se plaignaient que Turner tirait la trogne pendant tout le concert et ne s'adressait que parcimonieusement au public, j'ai envie de leur répondre: "hey what did you expect?". "My propeller" et "crying lightning" sont délivrés avec beaucoup de ferveur; on les sent fiers (à bon droit) de leur dernier album. Sur "i bet you look on the dancefloor" ,l'hystérie s'empare de la salle. Un sous-tif atterrit sur la guitare de Turner (joli coup soi dit en passant) qui a l'air d'avoir déjà vu ça un certain nombre de fois. Après deux heures d'un show carré et pendant lequel on n'a pas vu le temps passer, Turner balance un "see you soon" laconique . Rendez-vous est pris. Après cet excellent concert qui laisse (intentionellemnt?) un peu sur sa faim, nous rentrons nous écluser le reste du whisky, quelques bières bien fraiches et un joint bienvenu. Il est 2h: je m'endors dans un état proche du coma mais heureux. Une bien belle soirée.

Vianney G.

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