dimanche 21 mars 2010

Gorillaz: Plastic Crap

Il fallait bien que ça arrive: Damon Albarn a fait un mauvais album. Déjà, sortir "stylo" comme premier single, ça annonce rien de bon pour le reste de l'album (surtout quand on pense que les singles des deux précedents, c'étaient "clint eastwood" et "feel good inc"...). Les deux premiers albums de gorillaz avaient réussi ce tour de force de livrer une musique batarde, ludique et un peu bordélique mais avec malgré tout une certaine cohérence et surtout l'envie de faire de la musique pour le fun. Là c'est l'inverse: cet album péte plus haut que son cul et c'est du grand n'importe quoi. En outre le son est écoeurant et surtout, il n'y a presque aucune chanson décente à l'horizon, juste des brouillons inconsistants. Ou sont les "tomorrow comes today", les "latin simone", les "november has come", les "last living soul", les "every planet we reach is dead" ? Ou est le groove ? Ca a été une plaie d'arriver au bout, croyez moi. Détaillons titre par titre le calvaire. Après une intro inutile, arrive "Welcome to the world of the plastic beach" et déjà une très mauvaise surprise: Albarn chante avec un Vocoder! Pourquoi toi Damon ?! Laisse ça à Kanye West ! "White flag" s'ouvre par une intro jouée par l'orchestre nationale de musique orientale libanais: c'est exotique, c'est surement rafraichissant mais bon si on n'écoute pas de musique libanaise ailleurs qu'au Liban il y a probablement une raison... Suit "rhinestone eyes", sur lequel il n'y a pas grand chose à dire sinon que ce n'est pas la pire de l'album (ça reste de la merde néanmoins). Après toute cette crotte indigeste, on comprend finalement pourquoi "stylo" est le premier single extrait de l'album: ce titre est effectivement moins mauvais que ce qui précède. Reste qu'on se demande ce que Bobby Womack est venu faire dans ce guêpier. Suit "superfast jellyfish" et son refrain inepte voire franchement débile; là, on a carrément mal pour le pauvre Damon. On atteint des sommets d'abomination avec "empire ants": pour situer, on croirait entendre du Jean -Michel Jarre. Vient ensuite un passage pénible (i.e. plus pénible que le reste) avec un"glitter freeze" dont les effets sonores grotesques évoquent la musique de Ross dans je sais plus quel épisode de Friends. C'est seulement à la neuvième plage qu'arrive le seul titre qui ressemble à quelque chose, à savoir "some kind of nature", comptine euphorisante chanté par Lou Reed. Ensuite, c'est "on melancholy hill" (toujours de la merde). Autant dire que là, j'y crois plus beaucoup...Finalement après "to binge", je me suis arrêté (qui pourrait m'en blamer ?). J'imagine que le reste de l'album est aussi crispant. Vous pouvez essayer de finir si le coeur vous en dit...Bon au départ, je ne suis pas accro à Gorillaz (même si j'écoute souvent "clint eastwood" lorsque je suis saoul) ; Que "plastic beach" soit une bonne grosse bouse m'est en fait assez indifférent. Espérons juste que Albarn ne va pas faire la même chose avec the Good the Bad the Queen. Là pour le coup, ce serait vraiment du gâchis.

Vianney G.

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