"Oh! Mais quel dur jugement de la part de Vian'!", ai-je pensé à la lecture de son article sur Plastic Beach, le dernier album de Gorillaz. "Je vais voir moi-même de quoi il en retourne!"
Mais Vian' avait semé le doute dans mon esprit: si c'est si atroce pour mes oreilles, arriverai-je au bout de l'album? Ce n'est pas grave, je vais commencer par la fin!
Le dernier titre s'intitule Pirate Jet. Tiens, les pirates et l'espace restent décidément très en vogue. Ecoutons donc un peu...
Aouch, 02:32 minutes c'est déjà trop! Et encore, heureusement que le decrescendo final soulage nos oreilles au bout de 02:25!!! Mais qu'est-ce que ces sonorités viennent faire là? En fait, je n'ai pas dû avoir beaucoup de chance. Mais quand même, on a connu mieux pour clôturer un album! Je vais essayer l'avant dernière.
Cloud of Unknowing. Dans ce genre de chanson, ballade d'amoureux au coeur brisé, soit ça nous prend à la gorge, soit ça casse. Je m'attendais à une explosion après la pause marquée à la 1e minute, mais non... ça continue à se lamenter. L'entrée des violons au bout de 01:40 sauvera-t-elle la mise? Manqué! Pathétique, pas touchant pour un sou. Du coup, le bruit ridicule des mouettes à la toute fin de la chanson ne me surprend même pas,... loupé.
Ensuite vient To Binge. Et pour faire simple, je vous dirai: cf l'article de Vianney!^^
Plastic Beach. Je crois toujours en un sursaut. Après tout, c'est cette chanson qui a donné son nom à l'album! Gentillet. Amateur. Jamais j'aurais cru que je dirai ça de ceux qui m'ont fait triper sur 5/4, People, Feel Good, Clint Eastwood ou New Genius.
En bref, ne perdez pas votre temps à checker si ce que Vian' ou moi avons dit est vrai.
Le resucé, le convenu, le médiocre, ça ne me convient décidément pas.
Diane H.
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mercredi 31 mars 2010
dimanche 21 mars 2010
Gorillaz: Plastic Crap

Vianney G.
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samedi 20 mars 2010
Fleet Foxes "Fleet Foxes", 2008 !!*

Devons-nous virer Dingo ? Votre avis nous intéresse : n'hésitez donc pas à nous faire part de votre avis sur le blog dans cette décision difficile. Certes il a dépassé les limites, mais quand même son erreur est compréhensible, puisque les Fleet Foxes ont un quelque chose qui évoque certaines légendes des années 60.
Originaire de Seattle, ce groupe composé de 5 membres (dont Robin Peckhold, le chanteur principal) semble avoir vu le jour 40 ans trop tard. Le son qu'il nous propose dans ce premier album n'est effectivement pas sans rappeler celui de Crosby, Stills, Nash and Young, Simon and Garfunkel, ou les Beach Boys. Mêlant Rock et Folk, le groupe se distingue en effet par la place qu'ils accordent aux harmonies des voix et aux mélodies, qui avaient contribué au succès de tous ces grands prédécesseurs.
L'écoute de cet album nous entraine dans un monde imaginaire qui varie au gré des chansons tantôt mélancoliques comme "mykonos"http://www.youtube.com/watch?v=7bJC330fBPM , tantôt plus entrainantes comme "ragged wood"http://www.youtube.com/watch?v=0-CEfY9CDLw . N'oublions pas trois des bijoux de cet album, "he doesn't know why"http://www.youtube.com/watch?v=brZTvGIzeGg , " white winter hymnal"http://www.youtube.com/watch?v=DrQRS40OKNE , qui nous fait plonger dans un océan de sons magiques et enchanteurs et "english house" qui nous emmène dans une épopée en lisière de forêt.
Déjà crédité de 4 étoiles par le magazine américain Rolling Stone et de 5 par the Guardian, qui ont été impressionés par les paroles des chansons et la maturité musicale du groupe, il ne fait guère de doutes que les Fleet Foxes ont encore de beaux jours. Des artistes de premier plan l'évoquent comme un de leurs coups de coeur, Jack White des White Stripes notamment.
D'ailleurs, les membres le disent eux-mêmes: leurs réalisations actuelles ne sont qu'un début, et leurs ambitions sont beaucoup plus grandes. Le groupe a en effet annoncé que leur prochain album serait composé de 7 chansons de 25 minutes, un format plutôt original. On attend donc avec impatience de voir ce que cela va donner.
Frank A.
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mercredi 17 mars 2010
James Carr

Malgré la maladie, son premier album, "you got my mind messed up", réussit à s'installer confortablement dans les charts R&B de 1967 grâce notamment à "the dark end of the street", récit douloureux d'un amour adultérin: un des plus grands morceaux soul jamais entendus . Ecoutez ça, ça donnera tout de suite un peu de cachet à une déprime passagère. Carr ne retrouvera pas les sommets himalayens de ce morceau (ni lui ni personne d'autre d'ailleurs) mais livrera pour le modeste label Goldwax de plus que délectables moments de soul. Ses deux albums (parfaitement réédités chez Kent) constituent un répertoire restreint (50 titres à tout péter) mais invariablement génial, que Carr se transforme en soul pleureur (très douteux ce jeu de mots) sur "life turned her that way", "these ain't raindrops", "search your heart" et son final en apothéose, qu'il rayonne dans son désespoir ("pouring water on a drowning man", " i sowed love and reaped a heartache", "lucky loser") ou qu'il se remémore sa jeunesse sur des titres gospel ("to love somebody" des Bee Gees, "let it happen"). Sans rival dans le registre "ballade soul qui fait chialer", Carr est aussi un expert des up-tempo qui bottent le cul (le génial "losing game" , "sock it to me baby", le langoureux et bluesy "you don't want me"), lorgnant même parfois vers le funk ("stronger than love", "love is a beautiful thing", "who's been warming my oven"). Sa voix caverneuse et implorante transforme tout en or, et même une reprise étonnante, tendre et belle à pleurer du "ring of fire" de Johnny Cash.
Certains esprits chagrins déploreront une proximité vocale trop grande avec le bon Otis. James s'approprie bien certains de ses tics ("you got to...you got to got to got to", ce genre de choses) mais après avoir écouté ça, le doute n'est plus permis: James enterre Otis. Mais l'histoire est à peine commencé que c'est déjà la fin. Carr présente des signes de plus en plus préoccupants de déséquilibre mental (aggravés par une consommation immodérée de joints ). Après une tentative de come-back désastreuse (lors d'une date au japon, Carr, apparement bourré d'anti-dépresseurs se fige devant l'audience, incapable de sortir le moindre son) et deux albums anecdotiques sortis en 1991 et 1994, Carr s'éteint dans l'indifférence générale en 2003 alors que des "greatest hits" de Lionel Richie (beuh) ou Seal (re-beuh) se vendent par camions entiers. Va comprendre...
A écouter également : "a man needs a woman" (idéale pour sortir du métro), le féministe "you gotta have soul", "row row your boat", "you got my mind messed up" , "dixie belle"...Vous avez tout écouté? Bien. C'est le moment d'un petit tour sur Amazon .
Vianney G.
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dimanche 7 mars 2010
"forever changes" de Love
Cet album justifie à lui tout seul l'existence de toutes ces anthologies merdiques types les 1001 cds bla bla bla qui contiennent souvent des étrons imbuvables genre "tommy","appetite for destruction" voire les Smashing Pumpkins, Placebo ou que sais-je...(preuve supplémentaires que ces classements sont bidons, on n'y retrouve jamais "cuitas las bananas", ce chef-d'oeuvre immortel de Philippe Risoli. De qui se moque-t-on?). "forever changes" de Love par contre, ça c'est autre chose. Flashback: Pschiouuu (ça, ce sont les effets spéciaux). Nuage de fumée. Delorean. Nous voilà revenus en 1967: Love a réussi avec ses deux premiers efforts (pas déshonorants mais pas indispensables non plus) à se tailler une place enviable sur la scène musicale californienne. Pourtant lors de l'enregistrement de "forever changes", Arthur Lee, principal chanteur et compositeur du groupe, déjà pas très équilibré, s' effondre; il prévoit même sa mort prochaine (il n'avait d'ailleurs pas à s'en faire car il mourra d'une leucémie mais seulement en 2006). Neil Young, sentant l'affaire foireuse, déclinera le poste de producteur qu'on lui proposait. Cette ambiance mortifère transparait dans les paroles paranoiaques et claustro de Lee, qui à cette époque, entretient méticuleusement sa folie, reclus dans sa villa. "sitting in the hillside/watching all the people die/i feel much better on the other side": c'est exactement ça. Cette noirceur (complètement anachronique à l'heure du flower power triomphant) fait de Love, à bien des égards, le Velvet de la côte Ouest ("forever changes" et l'album à la banane sortent d'ailleurs tous deux cette même année bénie qu' a été 1967). Les arrangements, souvent à tendance hispanisante, sont parfaits (le L.A. philarmonique est mis à contribution pour l'occasion). Les morceaux ("a house is not a motel", "the red telephone", "alone again or", "andmoreagain" ...), qu'on pourrait faute de mieux définir comme de la pop psyché de chambre, exsudent une beauté vénéneuse fascinante mais l'album, qui ne correspond en rien au goût ou à l'esprit de l'époque sera un fiasco (154ème au billboard), tombera dans l'oubli avant d'être sauvé des limbes par de valeureux Indiana Jones de la pop sixties. Mais ou est donc le temps où les camés avaient du talent?
Vianney G.
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samedi 6 mars 2010
the XX

Idéal en revanche si vous planifiez votre suicide prochain.
Vianney G.
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vendredi 5 mars 2010
27 janvier: les Artic Monkeys au Summum de Grenoble

Des expériences malheureuses m'ont appris ceci: jamais de bière avant un concert. Mon pote Joseph propose judicieusement de se chauffer au whisky (juste assez ; point trop n'en faut) . On boit donc. Puis direction le Summum. C'est une première partie bien molle du cul assurée par un groupe nommé the Mysterian Jets (ou est ce the Mystery jets? on s'en fout) pendant laquelle nous avons droit à un répertoire de chansons sirupeuses et sans imagination. Après des applaudissements syndicaux qui veulent plus dire "bon allez cassez maintenant" que "yaouh", c'est l'attente. Et surtout le placement. Ca joue des coudes .Plusieurs personnes sont évacuées avant le début du concert. Je tente avec succès un maul pénétrant. Bon point: je me retrouve à 5 mètres de la scène. Mauvais point : l'exercice physique m'a fait décuver et mon jean est au niveau des chevilles. Les quatre chevelus déboulent sur scène. Après de vagues salutations bredouillés (ah bon, ya un public?), "dance little liar" et "brianstorm" donnent immédiatement le ton d'un concert lancé sur les chapeaux de roue. Matt Helders (ce gars est le sosie d'Adam Sandler) est le plus démonstratif de loin. Il tape comme un enragé sur ses fûts, à qui il veut manifestement faire du mal. Le bassiste et le guitariste sont impassibles et appliqués. Turner a l'air de superbement s'ennuyer. Tout s'enchaine à vitesse grand V. Pas de respirations, pas d'impro (en ont-ils seulement les moyens?), rien ne sort des rails. Ce qui n'est à vrai dire pas très grave et correspond bien à leur répertoire de chansons nerveuses et concises. Il faut dire que les Monkeys n'ont jamais été de joyeux drilles. Donc, pour répondre à ceux qui se plaignaient que Turner tirait la trogne pendant tout le concert et ne s'adressait que parcimonieusement au public, j'ai envie de leur répondre: "hey what did you expect?". "My propeller" et "crying lightning" sont délivrés avec beaucoup de ferveur; on les sent fiers (à bon droit) de leur dernier album. Sur "i bet you look on the dancefloor" ,l'hystérie s'empare de la salle. Un sous-tif atterrit sur la guitare de Turner (joli coup soi dit en passant) qui a l'air d'avoir déjà vu ça un certain nombre de fois. Après deux heures d'un show carré et pendant lequel on n'a pas vu le temps passer, Turner balance un "see you soon" laconique . Rendez-vous est pris. Après cet excellent concert qui laisse (intentionellemnt?) un peu sur sa faim, nous rentrons nous écluser le reste du whisky, quelques bières bien fraiches et un joint bienvenu. Il est 2h: je m'endors dans un état proche du coma mais heureux. Une bien belle soirée.
Vianney G.
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the third bardo

Des third bardo, il n'y a pas grand chose à dire. Que dire d'un obscur groupe de garage new-yorkais qui en une seule et unique session de studio enregistra six titres qui constituent l'intégralité de leur répertoire et se sépara ensuite? A priori peanuts. Sauf que...Sauf que les Third Bardo étaient les dépositaires du garage psyché le plus violent de l'époque, plein à ras bord de guitares stridentes et de basse menaçante, qu'ils avaient en leur sein un chanteur-hurleur démentiel en la personne de Jeff Monn, et que sur ces six morceaux, au moins trois figurent parmi le meilleur du genre. "Five years ahead of my time" (repris et massacré par Primal Scream) et surtout l'énormissime "lose your mind" sont tout ce qu'un bon titre de garage psyché devrait être: inquiétant, féroce et percutant. Sur "i can understand your problem" , Monn, sur un discret tapis de percussions, s'escrime à parodier Mick Jagger (mais un Jagger version "Rocky horror picture show"). Trois titres c'est bien maigre je sais, mais reste que ces trois morceaux phénoménaux valent à eux seuls mieux que l'intégrale du Grateful Dead.
Vianney G.
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jeudi 4 mars 2010
Baby Huey :"200 kg de soul"

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the la's ou l'art de la loose

Vianney G.
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